mercredi 3 mars 2010

Le "Juste Prix" de la forêt

Connaissez vous le prix de la forêt qui est à côté de chez vous ? Drôle de question je vous le concède. Quel rapport avec les alliances écologiques et les alliances économiques, qu’est ce que le développement durable vient faire dans cette question marchande ? Pour y répondre il faut franchir la barricade que des études (très) sérieuses en école de commerce ont échafaudée entre l’entrepreneur effréné et l’homme de bon sens. De quoi devenir schizophrène n’est il pas ? Cette forêt à bien 6 000 arbres âgés de 8 à 10 ans, c’est une essence recherché pour sa dureté, nous devons être à 100 euros du stère. Le sol est riche en humus et les jardiniers de la ville vont en offrir un bon prix. Une bande de 10 mètres de large sur 1 km de long cédée à la Région pour y faire passer l’autoroute devrait rapporter un max. Vous voyez que vous aussi, vous connaissez le prix de la forêt… Ce n’est pas si compliqué que ça le business. Mais je voulais vous parler d’autres éléments constitutifs du prix réel de cette forêt. Un prix dont nous ne parlons plus et que nous devrions à nouveau intégrer dans notre vision pour demain:
Quel prix pour la biodiversité qu’elle préserve. Quel prix pour le champignon d’automne que l’on ramasse entres amis. Quel prix pour le colchique et le bleuet de printemps que l’on cueille en famille. Quel prix pour la châtaigne qui crépite dans le feu pendant qu’un vieux raconte Hier.  Quel prix pour le regard étonné de votre Fils devant cet écureuil qui s’enfuit. Quel prix pour les tonnes de CO2 absorbées par ces arbres qui grandissent. Quel prix pour l’oxygène dégagé par des millions de feuilles qui rend nos villes plus respirable ?
Tout au long de l’évolution, nos ancêtres ont passé des alliances avec la Terre ; elle nous donne ce qu’elle a de plus beau, nous la respectons. Simple comme le bonheur, non ? Trouver des alliances nouvelles, alternatives, originales, ne doit pas nous empêcher d’honorer les plus anciennes. Un chercheur américain a dit un jour "le futur nous concerne tous car c'est là que nous allons passer le reste de nos jours". Moi j'y pense tous les matins.